fév 7 2015

Actu … Humeur

Bonjour à tous,

 

En ce moment je me déplace énormément en France et rencontre 1 à 3 hôteliers / jour. J’ai toujours fait mon métier avec passion et je me rends compte de jour en jour que je suis un homme de terrain qui aime discuter, échanger et pourtant en fin de journée je suis régulièrement bouleversé. Mais pourquoi me demanderez vous ?

Ce plaisir de rencontrer des hôteliers se transforme souvent en écoute attentive de leurs problèmes ou d’histoires dures qu’ils vivent ou faudrait il dire subissent. En effet, les hôtels indépendants de petite et moyenne taille, des commerçants qui ont investi tous leurs deniers, leur ame, leurs tripes sont totalement délaissés par nos instances … voir pire, ils se retrouvent acculer avec des charges monstrueuses et injustes.

Victimes de chantage à la fermeture de leur établissement par les différentes commissions de sécurité, accessibilité, digne de pays communistes, ils sont souvent contraints de réduire voir supprimer leur faible salaire pour faire des travaux non visibles par les clients. Parfois, ils sont contraints d licencier des « petits postes » et se retrouvent en sous effectif … lorsque nous sommes en période de chômage ! Les clients voient du super matériel pour la sécurité incendie mais combien d’hôtels brulent par an en France ? Si on excepte les tenanciers profitant de la misère humaine en logeant dans des « poubelles » de 10 m2 des familles perdues et désespérées, j’aurai envi de dire presque aucun. Mais la, le client ne comprend pas pourquoi l’hôtelier ne fait pas des travaux de déco, d’embellissement qui permettraient de relancer l’activité, améliorer la satisfaction du client et donc générer de la richesse. Je ne parle pas simplement de richesse personnelle, mais de richesse sociale avec la création d’emplois, la formation d jeunes …

Alors, je pense et regrette que mon si beau pays marche sur la tête. Nos élus et instances ne vivent pas dans le même monde que nous, et il est donc impossible de se comprendre. Comment faire pour un petit commerçant 100 000 € de travaux lorsqu’il a un bilan négatif ? La, la réponse intelligente faite par les instances, on nous dit de nous tourner vers la BPI, anciennement OSEO. Mais, malgré leur expertise dans le domaine de l’hôtellerie, ce sont des banquiers … pas de bons bilans pas de « chocolat »

 

A quand un peu de bon sens ? A quand des décisions et lois réalisables pour la majorité et pas seulemnet pour protéger les intérêts d’une élite et des grands groupes, qui souvent ne payent pas d’impôts.

Je vais vous étonner, pour une fois je suis d’accord avec l’UMIH qui s’étonne et se plaint que l’éducation nationale ne tienne pas compte de l’avis de la profession pour l’élaboration des programmes des Bac Pro en hôtellerie.

Si nos élus étaient à nos niveaux et donc au résultat, sans régime spéciaux de faveurs comme les retraites, je suis persuadé que la crise serait loin derrière nous. En effet, toutes les forces vives, à savoir les patrons de TPE, PME et leurs collaborateurs souvent très investis ont des idées, des projets et des solutions car ils sont habitués à se « débrouiller » depuis longtemps sans jeter des milliards par les fenêtres.

Je n’ai pas fait de grandes écoles, mais pour notre pays qui a Deux mille deux cent milliards de dettes, je ne ferai certainement pas pire.

Alors moi, je dis et clame que nous devrions soutenir le commerce, les entreprises françaises à taille humaines (celles qui contribuent au bien de la société), et arrêter de toujours vouloir tout légiférer et stigmatiser ceux qui ne le méritent pas .

Bien à vous, mais cet article est largement motivé par des pensées sincères et « affectueuses » pour tous les hôteliers rencontrés en province qui vivent la même histoire, souvent malheureusement suivie de drames familiaux et dont tout le monde se moque …

A méditer …

 

Pascal Bataillé

Adonis – www.adonisdeveloppement.com

 

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