août 24 2014

La Formation Hôtelière … euh

Pour les personnes comme moi qui avaient la chance de savoir ce qu’elles souhaitaient faire, il existait des filières adaptées permettant de faire autre chose qu’un bac généraliste dont nous ne connaissons que trop bien sa « non valeur » actuelle.

Elève moyen au collège, je peux dire sans aucune prétention, que mon niveau de 5ème correspondrait aujourd’hui à celui de terminale à l’exception des maths qui ne m’ont jamais intéressées puisque ne servant sous leur forme à rien dans la vie quotidienne.

Il existait donc ;

- le BT Hôtellerie

- le BT Tourisme

Je décidais alors de choisir le Bt Tourisme, car j’ai toujours prétendu que l’hôtellerie est un branche directe du tourisme. Ce BT correspondait à un niveau BAC avec 3 années de 2nde, 1ère et terminale. Le programme était riche :

Histoire du tourisme et son évolution, techniques de l’hébergement, droit, droit du travail, gestion-comptabilité, en plus des matières générales telles que Français, 2 langues étrangères et la géo appliquée au tourisme. Bien qu’il n’y avait qu’un seul stage en 3 ans, ce que j’ai regretté, la formation était complète, et 90 % des élèves avait choisit cette branche par souhait, volonté. A la fin de cette formation, j’ai fait un BTS de Tourisme à l’Ecole Nationale de Commerce où j’ai moins appris que durant ce BT Tourisme … Cherchez l’erreur !

Je trouvais alors normal de suivre une formation qui me plaisait, dans un secteur d’avenir et porteur puisque la France a toujours fait partie des principales destinations touristiques.

Au fil de ma carrière, la formation, même un peu en décalage avec les attentes des professionnels et notamment dans le domaine informatique, me servait et m’avait donné des bases fortes.

Quelques années plus tard, je découvrais avec stupeur que cette formation bien pensée avait été arrêtée. Pourquoi former dans le tourisme puisque c’est un secteur en plein boom ? Nos élus préfèrent les niches ? Surement !

Petit à petit, le BT Hôtellerie s’est transformé en Bac Pro, ça sonne mieux évidemment. Notre gouvernement a toujours eu cette volonté de nivellement par le bas et de donner de faux espoirs. Mais à qui s’adresse cette formation ? Qu’y apprend on réellement ?

Depuis plus de 10 ans, je n’ai eu de cesse de m’impliquer pour les jeunes car je trouve dommage que plusieurs générations  aient été sacrifiées par le système. Ils sont perdus, sans repères, sans projets ni rêves si ne c’est de trouver « un taf » en CDI. Quel rêve !

A la fin de la 3ème, les moins bons ont le choix entre :

- CAP Coiffure

- CAP Mécanique

- Lycée Hôtelier

Alors pour ceux qui ont des idées reçues, ils optent souvent pour l’hôtellerie. Que découvrent – ils ? EN fait, le nom pompeux ne reflète en rien la vraie formation. On vous apprend la restauration : je devrais dire les bases de l’éducation … 3 années pour savoir de quel côté mettre la fourchette, le couteau, le bon verre … Mais à aucun moment on met l’accent sur l’hôtellerie et les autres moyens marchands d’hébergement. On survole la commercialisation, …

Il est vrai qu’en observant les syndicats hôteliers, on met ensemble les cafés, hôtels, restaurants et discothèques … mais on ne rattache jamais l’hôtellerie au tourisme, ni dans la formation ni dans les syndicats.

Pourquoi faire cohabiter une branche directe du tourisme avec ce dernier ?

Nous formons et dégoutons à la fois les jeunes à l’hôtellerie, sauf qu’ils n’en feront pas, car il vaut mieux les former à servir et à continuer cette politique aseptisée qui ne permet en rien à un jeune de pouvoir s’épanouir à terme, et encore moins de réussir.

Alors, oui, si vous lisez ce bout d’article, ne soyez pas surpris et réalisez les choses qui ne me plaisent pas forcément… Je crois à l’envie et à la pêche de la jeunesse, mais il est de notre responsabilité de leur donner des outils, de la culture et une ouverture d’esprit autre que toujours éxécuter sans réfléchir.

Ils le valent bien !

 

Pascal Bataillé

Expert en Hôtellerie et Tourisme

 

août 24 2014

Pourquoi ce Blog ? Histoire …

J’ai commencé dans l’hôtellerie, en sortant de l’école. En effet, j’avais un but (ce qui est rare aujourd’hui) : acheter un hôtel.

Mais comment faire ? Issu d’un milieu de catégorie moyenne, j’ai démarré avec en tout 17 000 Francs.

Alors, ne pouvant compter sur mes yeux bleus pour accéder à ce rêve, j’ai cherché à trouver une logique ;

 

Pas d’argent, il faut des clients !

Pour trouver des clients, il faut se faire embaucher comme commercial pour des chaînes qui ont des budgets, des moyens et qui cherchent des personnes mobiles, passionnées, qui ne comptent pas leurs heures. Alors, j’ai commencé à sillonner les routes en Allemagne, Autriche, Hollande et Belgique. Puis j’ai travaillé le marché Anglais, Italien.

Très vite, je compris qu’il y avait un conflit d’intérêts avec ces chaînes ; ces dernières étaient fin des années 80, début 90, des promoteurs immobiliers masqué sous couvert en hôtellerie et de « mèches » avec des filiales de banques spécialisées dans l’octroi de « crédit baux ». Une belle escroquerie organisée avec un argumentaire sans faille :

Plus de 100 gogos nous ont fait confiance, pourquoi pas vous ? Vous savez, si la banque X de renommée nationale vous suit, … elle sait sur quoi elle investit.

Notre commercialisation en laquelle nous croyions réellement était un leur ; elle ne servait qu’à masquer les projets minables financés car le franchiseur avait besoin d’ouvrir 2 à 3 hôtels / mois pour conserver son train de vie. Très vite, je compris que malgré ma passion et mon implication sans faille, je devais quitter ces chaînes, car je ne pouvais avoir l’impression de cautionner de tels agissements !

Après avoir fait un passage chez un réceptif parisien qui ne m’a toujours pas payé mes commissions, je décidais alors de créer avec un ami (mon ex associé) une centrale de réservations : Elysées West Réservations.

Là, je réalisais tout à coup que je n’étais pas si loin de mon but, même si je n’ai jamais été patient de nature. En effet, un banquier me dit alors ;

Avec vous, le banquier  a identifié que vous n’avez pas d’apport pour le financement, mais vous avez l’outil qui permet de remplir l’hôtel ! Je pensais pouvoir acheter mon 1er hôtel dans la foulée, cela a pris un peu plus de 4 ans … En bleu que j’étais, je reprenais mon 1er hôtel sou forme de plan de continuation, ne sachant à l’époque, pas totalement ce que c’était ! Ainsi en Septembre 1997, nous reprenions l’hôtel Mon Rêve à Paris que j’ai toujours ;    www.hotel-mon-reve-paris.com

Le 1er hôtel en poche avec de surcroit une centrale de réservations en plein boom, il devenait plus facile de continuer à se développer. Pour cela, avec Philippe, nous avions des raisonnements « logiques ». Combien vaut notre hôtel ? 3 fois le CA. Quel est notre endettement : minime. Alors cherchons un 2 ème hôtel…Nous avons adopté la même démarche pour arriver jusqu’à 4 hôtels à Paris.

Les 2 1ères années se transformèrent en cauchemar, mais homme de valeur, je ne lâchais rien et décidais de persévérer …

Notre si belle aventure tant humaine que professionnelle prit fin en septembre 2001 pour s’officialiser en novembre 2003.

En 2001, je décidais de créer avec mon épouse Astrid : Groupe Hôtelier Bataillé. En effet, souhaitant vivre dans le Sud pour une meilleure qualité de vie, nous décidions d’acheter le Grand Hôtel des Bains dont nous aimions à l’époque le Logo. A l’époque la drogue du Violeur n’existait pas, et il nous paraissait logique de créer GHB, pour le rachat des parts du Grand Hôtel des Bains. www.hotel-sanary.com

2 ans plus tard, il était évident que je devais reprendre en main ce que je savais faire ; promouvoir et commercialiser des hôtels indépendants !

www.groupe-hotelier-bataille.com

Vous savez, ceux qui sont les laissés pour compte du système, qui ne peuvent que subir faute de moyen ou qui se retrouvent entre les griffes soit de groupes dont seule leur propre notoriété compte soit des « petits arnaqueurs ». Il était drôle de voir que des groupes représentant des indépendants cherchaient plus à savoir si nous avions bien posé leur plaque ou leur autocollant (faute de moyen) ou si nous avions bien leur cendrier dans notre salon…. Mais qu’est ce que cela pouvait bien faire ? Nous, les indépendants, payons pour être représenté, commercialisé… même si nous n’attendons pas de miracle, nous avons besoin de nous sentir soutenu, compris, aidé, mais nous ne sommes pas (tous) des pigeons !

Mon concept plaisait et nous avons vite représenté une quarantaine d’établissements … mais ça c’était avant ! L’hégémonie de booking a remis en question la raison de l’existence de bons nombres de structures commerciales, les chaînes volontaires ont commencé à trembler. Alors, la profession de Webmarketeur, Yiedl Management a vu le jour. Mais attention, même si sous couvert de marketing, e réputation, Yield ou Revenu Management, il est devenu primordial de s’adapter à une bourse mondiale de chambres, il est toujours aussi vital de rester proche de son client et de maintenir des valeurs humaines. Autrement toutes les stratégies du monde ne pourront rien sur le long terme.

En 2010, initialement pour la reprise de résidences de tourisme, je décidais de lancer une activité complémentaire, Adonis Hôtels & Résidences, une société de gestion et commercialisation hôtelière et de résidences de tourisme, mais pour une fois avec une identité. Pourquoi cette nouvelle approche ? Il était incontestable que pour optimiser le référencement sur Internet et notamment Google, il fallait une marque simple, cohérente et facilement prononçable dans les principales langues. Ma fille était alors en 6ème et étudiait la civilisation Grecque et l’Egypte. Elle trouvait ce nom que je me suis empressé de déposer à l’INPI. Adonis était né. Quel hasard, Adonis était le dieu de la renaissance, et nous nous souhaitions relancer ou redonner une nouvelle vie à des résidences de tourisme « plantées ». Tout concordait pour faire un beau produit.

Alors, aujourd’hui, j’ai décidé de créer ce blog, pour faire part de mon expérience mais surtout pour exprimer mes différents sentiments sur le tourisme dans notre si beau pays, la formation hôtelière, les problèmes rencontrés par les hôteliers, mais de façon neutre. Je suis apolitique, non syndiqué et ne vise aucun poste dans nos institutions dans lesquelles je ne crois plus, je ne me retrouve pas. En effet, le copinage primant sur l’expérience et le professionnalisme, je ne peux accepter de travailler ou obéir pour servir des intérêts personnels et non généraux ! Hélas, j’aime mon pays, je veux continuer à y croire mais ne consentirai jamais à corrompre mon âme et mon coeur sous promesse de poste !

Comment nos élus avec tant d’études, un système aussi complet ont pu nous amener dans une telle situation ! Un tel endettement ! Une vraie catastrophe financière et sociale !

Alors ce blog personnel, ne sera nourri que d’articles et propos émanant de ma seule pensée, sans objectif autre que la libre expression.

Au plaisir d’échanger avec vous, mais la grossièreté et vulgarité seront systématiquement retirés ! Soyons courtois et ayons la foi

 

 

Pascal Bataillé

Expert en Tourisme et Hôtellerie

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