Archive for août, 2014

août 29 2014

Stop au Blabla … un peu d’efficacité

Lorsqu’on est hôtelier indépendant, et de surcroît dans une petite ville de Province, nous avons souvent le sentiment d’être loin de l’information et des centres de décision.
Aussi, conscients que nous ne pouvons rester isolé, nous cherchons des solutions pour nous assister, commercialiser, pour ne pas dire « La Solution ».
Bien-sur, nous ne croyons pas ou plus au Père Noel, ni au miracle …

Alors, nous recevons régulièrement des commerciaux de chaîne hôtelières « volontaires », souvent venant de Paris et ne connaissant pas notre secteur, avec leur beau costume et cravate (y compris en été) et surtout leurs beaux dossiers en papier glacé avec évidemment toute une série de graphiques, camemberts …

Bref, ils nous font découvrir notre marché :), alors que souvent, ils découvrent notre secteur :)

Après m’être investi dans un projet initié par les Chambres e Commerce pour la mise en place d’un moteur de résa et d’une plateforme fédératrice en PACA, projet abandonné par nos institutions, j’ai cherché des solutions pour mes hôtels.

J’ai même tenté l’aventure d’une chaîne volontaire déployée de façon nationale. Je payais alors environ 250 € / mois, ce qui n’était pas le problème, mais recevais pour le même montant de business malgré toutes les promesses pour obtenir mon adhésion. Ils étaient très soucieux de savoir si j’avais apposé leur plaque à la porte d’entrée et de savoir si sur mon site je mentionnais bien leur nom. Mais au fait, c’était bien moi qui payais pour que l’on fasse ma pub, et non l’inverse.

Alors, sans que les mots ci dessous soient pris pour de la pub, (un peu quand même :) ), j’ai décidé de faire un concept où le centre de l’opération est et demeure l’hôtelier et non la structure fédératrice. l’hôtelier partenaire doit sentir que l’on « mouille notre maillot » pour lui, et que les sommes qu’ils payent ne soient pas des dépenses mais un investissement permettant la valorisation de son fond de commerce.

C’est pourquoi, j’ai initié dans mon projet, Adonis Hôtels, un concept global basé sur la transparence du partenariat et sur une formule « all inclusive », sans prise de commission par ma structure. Ainsi, sur une collaboration saine et sans surprise, avec une garantie de chiffres, il est plus facile d’être efficace car les discussions ne s’orientent que sur le développement de l’hôtel, et donc en confiance.

Mais comment faire ?

Nous prenons le dossier à la base :

  • réalisations de photos de qualité et en quantité (les clients regardent en 1er les images)
  • réalisation d’un site internet bien pensé pour avoir un taux de conversion conséquent
  • installation et paramétrage d’un moteur de réservations avec la possibilité de créer de nombreuses offres (early booking, last minute, escapade, …package à thèmes, séjours …)
  • création sur le moteur et connexion avec des sociétés pour les tarifs « corpos »
  • liens depuis des portails et mise en place de campagne en PPC
  • Gestion des Google Ads
  • Mise en ligne sur les 4 GDS majeurs et contrats avec les principaux réseaux d’agence (Carlson, …)
  • Inscription pour les hôtels dans des villes sur une plate forme « corporate » connectée à plus de 1 000 sociétés pour participer à leurs appels d’offres
  • Inscription sur des portails dédiés aux séminaires
  • Commercialisation auprès des TO, AV, Sociétés
  • Inscription sur Channel Manager
  • Venue régulière de commerciaux (nous ne vendons que les produits que nous connaissons (nous sommes contre ces chaines qui ont 3-4 commerciaux pour + de 250 hôtels qu’ils ne connaissent pas)
  • Newsletter
  • Bannières sur portails
  • Inscription sur logiciel mesurant la satisfaction après séjour sur place
  • Audit Fournisseur annuel (permettant de réaliser de vraies économies)
  • Inscription Centrale d’achat sans obligation pour l’hôtelier
  • Audit Qualité annuel suivi d’une réunion constructive pour trouver des points d’amélioration
  • Assistance à la négociation fournisseurs
  • Assistance à la mise en place politique tarifaire, Yield Management

Le tout est inclus dans une adhésion dont le prix est inférieur ou égal à nos concurrents, chez qui quasiment rien n’est inclus et qui, naturellement, prennent des commissions sur les réservations  et/ou autres services (Inter Hôtel …)

Or ma devise : toutes les réservations et les règlements se font directement auprès des hôtels, c’est cela pour moi la transparence, la vraie !

Bref, j’ai monté le produit que j’espérais me voir proposé …

Je me tiens à votre disposition, pour discuter … merci de vos commentaires

 

Pascal Bataillé

www.adonis-hotels.com

 

août 28 2014

Professions règlementées …Permis d’Exploitation

Bon nombre de professions sont réglementées, et pour ouvrir une entreprise il faut un diplome, une licence …

Les hôtels et restaurants ont régulièrement des contrôles en matière d’hygiène, sécurité. D’ailleurs, bien qu’exploitant des hôtels en propre depuis 1997, il faut suivre l’évolution des législations en la matière pour éviter de subir du chantage administratif à la fermeture … vous savez le même pratiqué par les pays communistes et/ou les dictatures … Là où on ne peut pas répondre grand chose … Pire encore, l’interprétation des textes étant souvent personnelle, il devient encore + difficile d’appréhender ces commissions de sécurité.

Bref ! :)

Par contre, n’importe qui, sans expérience ni connaissance peut ouvrir un hôtel et un restaurant. Il suffit d’un peu de moyens et d’un crédit bancaire et vous pouvez vous lancer dans l’hôtellerie même si vous ne connaissiez pas l’existence de ces commissions si les règles en matière d’hygiène et de sécurité. Rassurant non ? Finalement il est souvent préférezable pour la santé qu’un restaurateur fasse du surgelé, il y a moins de risques …

Alors, il y a quelques années, il a été crée le permis d’exploitation … en réalité une simple fumisterie où en 2 jours vous « achetez » un certificat vous permettant d’exploiter votre établissement lorsque vous avez une licence autorisant le débit d’alcool. Lorsqu’un coiffeur passe 2 à 3 ans pour avoir son BP, un Pharmacien BAC +5 ou 6, un agent de Voyages BAC + 2 + expérience, vous, vous devenez hôtelier et/ou restaurateur en 2-3jours :)

Fantastique ! Cela montre la haute image de notre profession pourtant si complexe, complète et permettant de générer de l’emploi, de la richesse économique et sociale…

Cela revient à dire qu’un chef de cuisine exploitant des restaurants depuis de nombreuses années ou un propriétaire d’hôtels depuis plus de X années doit passer son permis au même titre que le novice découvrant la profession.

EN analysant les chiffres, j’ai finalement compris, pour une fois :), que c’était simplement le moyen pour des organismes tels que l’UMIH de financer leurs frais de fonctionnent tant la manne financière est conséquentes.

Voici les prix relevés ce jour de plusieurs sociétés et ou organismes proposant des formations en vue d’obtenir (acheter)ce permis d’exploitation :

Le Moins Cher en Formation      499 €

Asforest Paris                                   684 €

UMIH Formation                            705 €

CPIH Formation                              700 €

 

Finalement, une fois encore, des mesure ne servant qu’à financer des organismes au lieu de valoriser le professionnalisme de personnes impliquées et passionnées par leur métier finalement sans la moindre reconnaissance. Pire encore, ce permis ne permet pas la moindre progression en matière d’hygiène et sécurité pour le consommateur …

On observe aisément qu’une société privée est bien moins chère à formation égale, que les institutions censées défendre nos intérêts.

 

 

Pascal Bataillé

 

 

 

 

 

 

août 27 2014

De belles initiatives … qui fonctionnent

Il s’est crée il y a un peu plus de 2 ans ou presque 3, l’association des commerçants « Just Sanary », présidée par Yohann Coyet, mon ami et locataire gérant du restaurant « Un Coin de » au Grand Hôtel des Bains à Sanary.

En un délai record, elle a réussi à fédérer plus de 225 commerçants sur les 330 que comptent la commune.

Un vrai record !

De tels résultats ne sont pas le fruit du hasard, ni de la chance, bien au contraire. Dirigée par Yohann, elle a su composer un bureau uni et soudé, qui réfléchit, travaille (bénévolement), échange et accepte de mettre les égos personnels au placard au profit de l’intérêt collectif. Bref, une vraie dynamique !

Cette association, à l’inverse de ce qui se fait habituellement, à savoir une braderie annuelle et un repas du bureau, a organisé de nombreuses manifestations tout au long de l’année ;

  • Braderies
  • Animations dans les rues
  • Fêtes durant Nôel

Mais surtout un évènement devenu un festival international : Le festival du Rosé « Just Rosé ». Pendant quelques jours, toute la ville est en fête, tout de rose vêtue, et de nombreux producteurs locaux viennent présenter, faire connaître et déguster :) leurs produits, le fruit de leur travail et investissement sans faille. Une certaine façon de faire perpétrer les traditions, la richesse du patrimoine et la diversité de sa culture.

Je me souviens que pour le 1er festival, j’avais observé durant cette fête la non ouverture de l’office du tourisme. Encore une fois, je regrette que ces institutions dont la mission est censée être le service public, n’était justement pas ouvert au public … Notre seule crainte voir sujet de boutade, était qu’alors un des responsables de l’office consomme une grand partie du stock de rosé entreposé à proximité de ces bureaux…

Alors oui, je pense que la France compte de nombreuses forces vives, prêtes à s’investir par amour de son pays, sa ville et/ou région et que les solutions existent. Encore faudra t-il savoir faire cohabiter le public (qui n’a pas toujours compris sa vraie mission de service public) et le privé qui a du toujours s’organiser et être inventif pour pouvoir développer ses idées, projets, envies y compris ou surtout avec peu de moyen.

Une si belle France entre les mains d’entrepreneurs qui savent gérer une activité et surtout valoriser leurs équipes, ne peut que s’en sortir et ne pas dépendre de politiques d’austérité visant à appauvrir ou mettre en péril la possibilité de chacun de s’épanouir.

 

Pascal Bataillé

 

 

 

août 26 2014

Les syndicats hôteliers … LES QUOI ?

Pour ceux qui ont lu mon 1er article relatif à mon parcours, j’avais oublié de mentionner un élément fort.

Le faillitère du 1 er ‘hôtel que j’avais repris n’était autre que le Vice président du syndicat de l’hôtellerie… :) Vous savez, un de ces donneurs de leçon qui est censé défendre vos intérêts et vous représenter … Mais là commençait ma réelle surprise moi qui arpentait sans cesse les routes d’Europe pour trouver des clients.

Durant 6 mois je devais me rendre 1 à 2 fois / semaine chez l’administrateur pour suivre le dossier puisque j’avais repris l’hôtel sous forme de plan de continuation. En fait, son adresse était devenu un lieu de rencontre mondain pour l’hôtellerie. J’y ai fait connaissance des présidents de 2 syndicats hôteliers de l’époque (1997) et plusieurs Vice Présidents.

Ces dernières années, les hôteliers ont subi de nombreuses lois qui les ont mis à mal. D’ailleurs, un banquier m’expliquait qu’il rencontrait depuis quelques années de + en + de bilans négatifs dans l’hôtellerie.

En conclusion, où en sommes nous ?

Les hôtels doivent faire face à :

  • des normes de sécurité démesurées pour leurs établissements
  • des normes d’accessibilité souvent impossibles à réaliser (pour aucun chiffre en face)
  • parfois du chantage à la fermeture par nos institutions
  • une TVA passée de 5.5 à 10 %
  • des mutuelles obligatoires pour tous les salariés
  • Bref une vraie rentabilité

En contrepartie, pour s’être endetté, sous réserve d’obtenir un financement de ces travaux pharaoniques par des banques préférant miser sur la Grèce ou les Subprimes, l’hôtel a vu son taux d’occupation stagné dans le meilleur des cas, son prix moyen baisser et les commissions des agences en ligne « exploser »

Alors à quoi servent nos syndicats ?

Excusez moi, il faut mettre à leur actif la remise sur la Sacem … mais au fait, qui soulève le sujet de la Sacem. Pourquoi payer une taxe Sacem + Spré pour les chambres qui sont des lieux privatifs ? …

Depuis plus de 25 ans dans le tourisme et l’hôtellerie branche qui me passionne, je n’ai toujours pas compris leur utilité si ce n’est d’alimenter certains canards et organiser quelques « gueuletons ». La volonté de pouvoir et de briller de certains priment sur l’intérêt des hôteliers. Demandez leur s’ils ont déjà créer des commissions sur la commercialisation, le remplissage … vous savez ce qui permet de faire tourner nos hôtels, créer des emplois, former nos jeunes et de tout simplement survivre.

Peut être un jour, une prise de conscience générale et un peu de logique et bon sens reprendront le dessus.

 

 

Pascal Bataillé

août 25 2014

Les Offices de Tourisme, CDT…

Durant un agréable week-end, je me suis promené sur le charmant petit port Provençal de Sanary, et suis  passé devant l’office de Tourisme.

Cela m’a replongé quelques années en arrière, lorsque je me suis installé dans cette jolie petite ville où je souhaitais ou pensais pouvoir participer de façon bénévole dans la promotion de notre station.

Après avoir pendant plus de 20 ans participé aux principaux salons de Tourisme et évènements, en Europe et Amérique du Sud, de la profession, il me paraissait logique de souhaiter apporter ma petite pierre à l’édifice, sans chercher à retirer un avantage personnel.

J’allais à des réunions du CDT  et de plusieurs instances, mais j’étais alors très naïf. Je croyais par exemple à l’annonce de l’arrivée de la Low Cost sur Toulon à une synergie pour faire venir tous les week-ends des avions « plein » de touristes Anglais. En fait, j’ai assisté à des rivalités et querelles diverses pour savoir qui allait traiter le dossier et donc pouvoir se mettre en valeur. Les différents représentants des instances étaient davantage motivés par la défense de leur petit territoire au lieu de fédérer les acteurs locaux et de mettre une vraie synergie en place. Je me souviens d’une réunion ou vers 16 H je pensais que nous allions enfin commencer le travail, mais on m’annonçait que nous avions bien travaillé. Là, je réalisais la différence entre le secteur public qui doit justifier ce qu’il est censé faire, et le privé qui cherche à rentabiliser son temps pour boucler ses budgets, basés sur ces propres deniers ! Deux mondes opposés se côtoyaient.

Plus drôle, les offices de tourisme … à quoi ça sert ? En 25 ans de carrière, je n’ai pas encore reçu de mise en relation avec des TO ou autres professionnels, que ce soit par les CDT ou les OT. Une fois de temps en temps, je reçois une demande en saison pour une chambre venant de l’office du tourisme qui d’ailleurs ne voit pas l’intérêt d’accéder en temps réel aux disponibilités des hôtels …

Nous avions tenté avec certains hôteliers de ma commune de créer un club hôtelier pour faire un portail ou chacun aurait pu mettre ses prix, dispos. Ainsi l’office de tourisme aurait été doté d’un outil, évidemment financé par les privés, pour pouvoir répondre en temps réel à la demande, aussi faible soit elle… Mais non, l’élue au tourisme de l’époque, que j’avais surnommée Mamy Gateau, enseignante à la retraite, n’en comprenait pas l’utilité, et pour cause ! Par contre, elle était contente de voir le parking plein (les jours de marché)…

A Six Fours, je suis le seul hôtel de Bord de Mer, Hôtel Bel Azur, et espère toujours avoir un jour des retombées avec des contacts pro. L’espoir faisant vivre, je serai peut être centenaire …

Alors, je pense que pour un pays vivant essentiellement du tourisme, il faudrait de façon paradoxale ;

  • détacher le tourisme des politiques et éviter que les présidents d’OT, CDT ou CRT soient des élus ou leurs amis  surtout lorsque leur parcours ne serait pas en adéquation avec le tourisme. Cela éviterait la suspicion d’emplois fictifs puisque l’on a pas le droit de financer les partis politiques.
  • sensibiliser nos politiques à la principale ressource de notre pays en ayant un vrai ministère

Ainsi, nous pourrions grâce à de vrais formation, continuer à développer cette activité qui a des retombées directes et indirectes, mais qui permet de générer de la richesse, de l’emploi et de maintenir et préserver notre si beau patrimoine.

Peut être un jour la taxe de séjour servira au tourisme et non à financer de façon indirecte …

août 24 2014

La Formation Hôtelière … euh

Pour les personnes comme moi qui avaient la chance de savoir ce qu’elles souhaitaient faire, il existait des filières adaptées permettant de faire autre chose qu’un bac généraliste dont nous ne connaissons que trop bien sa « non valeur » actuelle.

Elève moyen au collège, je peux dire sans aucune prétention, que mon niveau de 5ème correspondrait aujourd’hui à celui de terminale à l’exception des maths qui ne m’ont jamais intéressées puisque ne servant sous leur forme à rien dans la vie quotidienne.

Il existait donc ;

- le BT Hôtellerie

- le BT Tourisme

Je décidais alors de choisir le Bt Tourisme, car j’ai toujours prétendu que l’hôtellerie est un branche directe du tourisme. Ce BT correspondait à un niveau BAC avec 3 années de 2nde, 1ère et terminale. Le programme était riche :

Histoire du tourisme et son évolution, techniques de l’hébergement, droit, droit du travail, gestion-comptabilité, en plus des matières générales telles que Français, 2 langues étrangères et la géo appliquée au tourisme. Bien qu’il n’y avait qu’un seul stage en 3 ans, ce que j’ai regretté, la formation était complète, et 90 % des élèves avait choisit cette branche par souhait, volonté. A la fin de cette formation, j’ai fait un BTS de Tourisme à l’Ecole Nationale de Commerce où j’ai moins appris que durant ce BT Tourisme … Cherchez l’erreur !

Je trouvais alors normal de suivre une formation qui me plaisait, dans un secteur d’avenir et porteur puisque la France a toujours fait partie des principales destinations touristiques.

Au fil de ma carrière, la formation, même un peu en décalage avec les attentes des professionnels et notamment dans le domaine informatique, me servait et m’avait donné des bases fortes.

Quelques années plus tard, je découvrais avec stupeur que cette formation bien pensée avait été arrêtée. Pourquoi former dans le tourisme puisque c’est un secteur en plein boom ? Nos élus préfèrent les niches ? Surement !

Petit à petit, le BT Hôtellerie s’est transformé en Bac Pro, ça sonne mieux évidemment. Notre gouvernement a toujours eu cette volonté de nivellement par le bas et de donner de faux espoirs. Mais à qui s’adresse cette formation ? Qu’y apprend on réellement ?

Depuis plus de 10 ans, je n’ai eu de cesse de m’impliquer pour les jeunes car je trouve dommage que plusieurs générations  aient été sacrifiées par le système. Ils sont perdus, sans repères, sans projets ni rêves si ne c’est de trouver « un taf » en CDI. Quel rêve !

A la fin de la 3ème, les moins bons ont le choix entre :

- CAP Coiffure

- CAP Mécanique

- Lycée Hôtelier

Alors pour ceux qui ont des idées reçues, ils optent souvent pour l’hôtellerie. Que découvrent – ils ? EN fait, le nom pompeux ne reflète en rien la vraie formation. On vous apprend la restauration : je devrais dire les bases de l’éducation … 3 années pour savoir de quel côté mettre la fourchette, le couteau, le bon verre … Mais à aucun moment on met l’accent sur l’hôtellerie et les autres moyens marchands d’hébergement. On survole la commercialisation, …

Il est vrai qu’en observant les syndicats hôteliers, on met ensemble les cafés, hôtels, restaurants et discothèques … mais on ne rattache jamais l’hôtellerie au tourisme, ni dans la formation ni dans les syndicats.

Pourquoi faire cohabiter une branche directe du tourisme avec ce dernier ?

Nous formons et dégoutons à la fois les jeunes à l’hôtellerie, sauf qu’ils n’en feront pas, car il vaut mieux les former à servir et à continuer cette politique aseptisée qui ne permet en rien à un jeune de pouvoir s’épanouir à terme, et encore moins de réussir.

Alors, oui, si vous lisez ce bout d’article, ne soyez pas surpris et réalisez les choses qui ne me plaisent pas forcément… Je crois à l’envie et à la pêche de la jeunesse, mais il est de notre responsabilité de leur donner des outils, de la culture et une ouverture d’esprit autre que toujours éxécuter sans réfléchir.

Ils le valent bien !

 

Pascal Bataillé

Expert en Hôtellerie et Tourisme

 

août 24 2014

Pourquoi ce Blog ? Histoire …

J’ai commencé dans l’hôtellerie, en sortant de l’école. En effet, j’avais un but (ce qui est rare aujourd’hui) : acheter un hôtel.

Mais comment faire ? Issu d’un milieu de catégorie moyenne, j’ai démarré avec en tout 17 000 Francs.

Alors, ne pouvant compter sur mes yeux bleus pour accéder à ce rêve, j’ai cherché à trouver une logique ;

 

Pas d’argent, il faut des clients !

Pour trouver des clients, il faut se faire embaucher comme commercial pour des chaînes qui ont des budgets, des moyens et qui cherchent des personnes mobiles, passionnées, qui ne comptent pas leurs heures. Alors, j’ai commencé à sillonner les routes en Allemagne, Autriche, Hollande et Belgique. Puis j’ai travaillé le marché Anglais, Italien.

Très vite, je compris qu’il y avait un conflit d’intérêts avec ces chaînes ; ces dernières étaient fin des années 80, début 90, des promoteurs immobiliers masqué sous couvert en hôtellerie et de « mèches » avec des filiales de banques spécialisées dans l’octroi de « crédit baux ». Une belle escroquerie organisée avec un argumentaire sans faille :

Plus de 100 gogos nous ont fait confiance, pourquoi pas vous ? Vous savez, si la banque X de renommée nationale vous suit, … elle sait sur quoi elle investit.

Notre commercialisation en laquelle nous croyions réellement était un leur ; elle ne servait qu’à masquer les projets minables financés car le franchiseur avait besoin d’ouvrir 2 à 3 hôtels / mois pour conserver son train de vie. Très vite, je compris que malgré ma passion et mon implication sans faille, je devais quitter ces chaînes, car je ne pouvais avoir l’impression de cautionner de tels agissements !

Après avoir fait un passage chez un réceptif parisien qui ne m’a toujours pas payé mes commissions, je décidais alors de créer avec un ami (mon ex associé) une centrale de réservations : Elysées West Réservations.

Là, je réalisais tout à coup que je n’étais pas si loin de mon but, même si je n’ai jamais été patient de nature. En effet, un banquier me dit alors ;

Avec vous, le banquier  a identifié que vous n’avez pas d’apport pour le financement, mais vous avez l’outil qui permet de remplir l’hôtel ! Je pensais pouvoir acheter mon 1er hôtel dans la foulée, cela a pris un peu plus de 4 ans … En bleu que j’étais, je reprenais mon 1er hôtel sou forme de plan de continuation, ne sachant à l’époque, pas totalement ce que c’était ! Ainsi en Septembre 1997, nous reprenions l’hôtel Mon Rêve à Paris que j’ai toujours ;    www.hotel-mon-reve-paris.com

Le 1er hôtel en poche avec de surcroit une centrale de réservations en plein boom, il devenait plus facile de continuer à se développer. Pour cela, avec Philippe, nous avions des raisonnements « logiques ». Combien vaut notre hôtel ? 3 fois le CA. Quel est notre endettement : minime. Alors cherchons un 2 ème hôtel…Nous avons adopté la même démarche pour arriver jusqu’à 4 hôtels à Paris.

Les 2 1ères années se transformèrent en cauchemar, mais homme de valeur, je ne lâchais rien et décidais de persévérer …

Notre si belle aventure tant humaine que professionnelle prit fin en septembre 2001 pour s’officialiser en novembre 2003.

En 2001, je décidais de créer avec mon épouse Astrid : Groupe Hôtelier Bataillé. En effet, souhaitant vivre dans le Sud pour une meilleure qualité de vie, nous décidions d’acheter le Grand Hôtel des Bains dont nous aimions à l’époque le Logo. A l’époque la drogue du Violeur n’existait pas, et il nous paraissait logique de créer GHB, pour le rachat des parts du Grand Hôtel des Bains. www.hotel-sanary.com

2 ans plus tard, il était évident que je devais reprendre en main ce que je savais faire ; promouvoir et commercialiser des hôtels indépendants !

www.groupe-hotelier-bataille.com

Vous savez, ceux qui sont les laissés pour compte du système, qui ne peuvent que subir faute de moyen ou qui se retrouvent entre les griffes soit de groupes dont seule leur propre notoriété compte soit des « petits arnaqueurs ». Il était drôle de voir que des groupes représentant des indépendants cherchaient plus à savoir si nous avions bien posé leur plaque ou leur autocollant (faute de moyen) ou si nous avions bien leur cendrier dans notre salon…. Mais qu’est ce que cela pouvait bien faire ? Nous, les indépendants, payons pour être représenté, commercialisé… même si nous n’attendons pas de miracle, nous avons besoin de nous sentir soutenu, compris, aidé, mais nous ne sommes pas (tous) des pigeons !

Mon concept plaisait et nous avons vite représenté une quarantaine d’établissements … mais ça c’était avant ! L’hégémonie de booking a remis en question la raison de l’existence de bons nombres de structures commerciales, les chaînes volontaires ont commencé à trembler. Alors, la profession de Webmarketeur, Yiedl Management a vu le jour. Mais attention, même si sous couvert de marketing, e réputation, Yield ou Revenu Management, il est devenu primordial de s’adapter à une bourse mondiale de chambres, il est toujours aussi vital de rester proche de son client et de maintenir des valeurs humaines. Autrement toutes les stratégies du monde ne pourront rien sur le long terme.

En 2010, initialement pour la reprise de résidences de tourisme, je décidais de lancer une activité complémentaire, Adonis Hôtels & Résidences, une société de gestion et commercialisation hôtelière et de résidences de tourisme, mais pour une fois avec une identité. Pourquoi cette nouvelle approche ? Il était incontestable que pour optimiser le référencement sur Internet et notamment Google, il fallait une marque simple, cohérente et facilement prononçable dans les principales langues. Ma fille était alors en 6ème et étudiait la civilisation Grecque et l’Egypte. Elle trouvait ce nom que je me suis empressé de déposer à l’INPI. Adonis était né. Quel hasard, Adonis était le dieu de la renaissance, et nous nous souhaitions relancer ou redonner une nouvelle vie à des résidences de tourisme « plantées ». Tout concordait pour faire un beau produit.

Alors, aujourd’hui, j’ai décidé de créer ce blog, pour faire part de mon expérience mais surtout pour exprimer mes différents sentiments sur le tourisme dans notre si beau pays, la formation hôtelière, les problèmes rencontrés par les hôteliers, mais de façon neutre. Je suis apolitique, non syndiqué et ne vise aucun poste dans nos institutions dans lesquelles je ne crois plus, je ne me retrouve pas. En effet, le copinage primant sur l’expérience et le professionnalisme, je ne peux accepter de travailler ou obéir pour servir des intérêts personnels et non généraux ! Hélas, j’aime mon pays, je veux continuer à y croire mais ne consentirai jamais à corrompre mon âme et mon coeur sous promesse de poste !

Comment nos élus avec tant d’études, un système aussi complet ont pu nous amener dans une telle situation ! Un tel endettement ! Une vraie catastrophe financière et sociale !

Alors ce blog personnel, ne sera nourri que d’articles et propos émanant de ma seule pensée, sans objectif autre que la libre expression.

Au plaisir d’échanger avec vous, mais la grossièreté et vulgarité seront systématiquement retirés ! Soyons courtois et ayons la foi

 

 

Pascal Bataillé

Expert en Tourisme et Hôtellerie

adonis-H-R